Cela fait bien longtemps que mes enfants ont quitté les bancs des universités et des grandes écoles.. mais j’ai encore le souvenir du stress des examens. Nos recommandations ne faisaient qu’augmenter leur anxiété et nous nous sentions complètement désemparés devant quelque chose que nous n’avions pas connue.
Ils quittaient le nid familial pour aller étudier dans d’autres pays et se débrouillaient tant bien que mal pour avoir des petits boulots.
Ça, c’était avant..
Alors, mes étudiants(es) cheris(es).. (laissez moi vous appeler comme ça, j’ai l’impression d’avoir quelques années de moins..)
Je m’associe à votre désarroi et à votre inquiétude.
Je pense à vous qui êtes enfermés dans votre studio, jour et nuit, sans échanges, à part les délires de votre voisin.
Votre nourriture se résume à un fruit et quelques céréales pour ne pas entamer la petite cagnotte donnée par vos parents ou les quelques euros octroyés par votre bourse annuelle.
Pas de soirée organisée, pas de bière partagée, juste un peu de musique pour vous accompagner dans la lecture de vos cours sur le petit écran.
Pas cool !
En désespoir de cause, vous allez chercher votre repas à un euro, ce qui vous permet d’avaler un casse croûte qui vous paraît de roi !
Vos loisirs, si loisirs il y a, sont limités.. pas de sport, à part la course à pied dans les rues de la ville, pas de cinéma, théâtre, musée, retrouvailles chez les copains et j’en passe !
Pas même un petit job à l’horizon, les restos et autres employeurs habituels ont fermé leurs boutiques.
C’est le cercle vicieux, pas de sous, pas de sortie !
Lors d’une cagnotte ouverte à votre nom, vous ne récoltez que quelques milliers d’euros, sachant que celle au nom de Notre Dame de Paris s’est montée à plusieurs millions..
La générosité n’est pas toujours là où il le faudrait..
Cette pandémie vous affecte, un peu plus que certains..
Vous vivez vos plus belles années dans la solitude, l’angoisse et la morosité.
Je souhaiterais que Jupiter et ses sbires en soient conscients.
Nous n’avons pas beaucoup vu le bout du nez de la Ministre des Hautes Études, Madame Frédérique Vidal.
Est elle dépassée par les événements ou préfère t elle s’occuper juste de l’innovation et de la recherche ?
Rien que pour vous, je souhaite un départ rapide de ce Monsieur Coro et de tous ses cousins afin que vous puissiez retrouver votre joie de vivre et votre jeunesse.
Votre courage est admirable et sera certainement récompensé par un succès à vos examens..
C’est le minimum que l’on puisse vous souhaiter !