L’épopée de l’avion solaire menée par le Suisse Bertrand Piccard ne nous dit peut-être pas grand-chose sur l’aviation des prochaines décennies. Mais elle constitue une belle leçon sur le management présent et à venir.
L’avion Solar Impulse, qui a commencé sa première tentative de tour du monde, est un objet fascinant. Nul ne sait s’il réussira. Le pilotage d’un appareil risquant le décrochage dès qu’il penche de plus de 5 degrés est un formidable défi.
Piccard avait une vision. Celle d’un avion capable de voler avec l’énergie du soleil qui avait pourtant brûlé la cire des ailes d’Icare. Un avion qui rappellerait au monde entier qu’on peut économiser beaucoup d’énergie, qu’on peut aussi en produire bien davantage avec des sources renouvelables.
Pour construire son avion, Piccard a dû trouver de l’argent – au total 150 millions de francs suisses (soit un peu plus en euros). Les pouvoirs publics helvétiques ont débloqué quelques millions, tout le reste est venu du privé. Pas question d’échanger seulement de l’argent contre la marque inscrite quelque part sur l’avion. Chaque fois que c’était possible, Solar Impulse a demandé à ses sponsors d’apporter leur savoir-faire, voire leurs ingénieurs.
Il a commencé son voyage de 35 000 km il y a quelques semaines… jusqu’ici tout va bien !!!
*source Les Echos